14 février 2016.
C’est aujourd’hui la fête de notre petit garçon, et accessoirement celle des amoureux victimes de la mode, raison pour laquelle sans doute personne n’a pensé à la lui souhaiter bonne. C’est aussi aujourd’hui dimanche, le jour d’ouverture de la Casa Rosada, le siège du gouvernement, que nous avons prévu de visiter. Le CC reste bien à l’ombre et sous la bonne garde des agents de la Prefectura Naval, nous partons à pieds vers les bassins de Puerto Madero, l’ancien port de Buenos Aires dont les ruines et les zones de friches laissées à l’abandon durant la majeure partie du siècle dernier ont fait l’objet d’une revitalisation et de réaménagements depuis les années nonante. C’est ainsi devenu un quartier agréable, assez chic (Roche Bobois côtoie Mercedes et le motorhome des VW) et, nous l’espérons pour notre véhicule, sûr. Les immeubles d’habitation sont sous la surveillance permanente de gardes qui empêchent tout accès aux personnes non autorisées, nous n’irons donc pas nous prélasser dans les piscines privées. Les anciens docks abritent des établissements branchés et quelques vieilles grues (rouillées, hein, pas fripées) rappellent le passé portuaire des lieux. Comme toute grande ville qui se respecte, la municipalité s’est offert les services de Santiago Calatrava pour marquer le renouveau du quartier.
L’architecte espagnol a ainsi signé les plans du Puente de la Mujer inauguré en 2001 (L’Odyssée de l’espace), une belle manière de marquer le paysage urbain, même si ce n’est pas toujours donné, les navetteurs Liégeois en savent quelque chose. Nous accédons ainsi à la Corbeta Uruguay, le trois-mâts qui sauva l’équipage de l’expédition Nordenskjöld en 1903, pris au piège des glaces de l’Antarctique et réfugié sur le Cerro Nevado.
Nous poursuivons vers la Plaza de Mayo, la fameuse place où se retrouvent chaque jeudi après-midi depuis 1977, coiffées d’un fichu blanc, les mères des victimes de la dictature durant la guerre « sale » (je ne savais pas qu’il y avait des guerres « propres »), sorte de guerre civile sous la houlette des généraux qui fit quelques 30.000 disparus de 1976 à 1983. C’est là également qu’est située la Casa Rosada dont les portes sont présentement fermées, ce qui m’autorise à considérer que c’est une maison close. Sans transition, la Catedral Metropolitana est bien ouverte, un office est en cours et nous passons brièvement saluer les restes de la dépouille du général San Martin, « El Libertador », puis nous prenons la Diagonal Norte jusqu’à l’avenida 9 de Julio, une des plus large avenue au monde (140 m) au centre de laquelle s’érige l’obélisque commémorant le quatrième centenaire de la fondation de la ville et donc inauguré en 1936.
Nous revenons par l’avenida Corrientes, qu’Alexis juge pas très jolie et bordée de moches bâtiments, il n’a pas tort, mais elle est croisée par de petites rues étroites bien plus agréables. De retour au CC, nous passons notre St-Valentin chacun de son côté : Catherine s’occupe des garçons qui font une petite sieste et je m’installe chez le glacier Freddo pour publier sur le site. Ma Valentine ne recevra malheureusement jamais mon message l’invitant à me rejoindre, c’est donc seul et désœuvré que je me forcerai à déguster une succulente crème glacée (frutilla, dulce de leche et americana).
15 février 2016.
Petite journée, je pars à la recherche d’une piscine dans ce quartier qui en regorge, mais elles sont soit en copropriété des immeubles résidentiels, soit dans des clubs privés, et malgré mes demandes, inaccessibles à de simples petits belches de passage. Les kets sont hyper-motivés pour visiter l’endroit où j’ai passé l’après-midi hier, nous ne briserons pas leur enthousiasme, Freddo va devenir notre quartier général les prochains jours. Nous nous mettons à la mode des Porteños, les habitants de Buenos Aires, et soupons tardivement après avoir joué au parc avec les kets.
16 février 2016.
C’est aujourd’hui le quartier de San Telmo qui nous occupera la matinée. Le guide Michelin renseigne un quartier où l’on goûte à l’âme du vieux Buenos Aires, il est vrai que c’est relativement calme et agréable. Nous traversons le marché couvert pour arriver à la plaza Dorrago proche de l’église Notre Dame de Belen.
De là, petit détour vers l’avenida de l’Independencia, juste pour prendre le métro, on ne voulait pas rater ça, jusqu’à la plaza de Mayo. Nous nous arrêtons quelques instants à l’église de San Ignacio de Loyola, le silence y est d’or au sens propre car un artisan est occupé à restaurer un cadre avec des fines feuilles du métal précieux. Nous passons l’après-midi chez notre ami Freddo, avant d’aller suffoquer dans le motorhome, il fait toujours 30 °C à minuit !
17 février 2016.
Bonne fête Alexis. Oui, oui, si tout le monde connaît la date de la Saint-Valentin, de la Saint-Nicolas et même de la Sainte-Catherine (tout bois prend racine), peu savent que le 17 février, c’est la fête de mon fils aîné. Mais comme il ne croit qu’en Spiderman, peu lui importe. La nuit fut agitée en raison d’un orage qui nous est tombé sur la tête, et surtout sur celle du motorhome. Le réveil est donc tardif et nous restons fidèles non seulement à la politique de l’alternance récemment mise en place (on a visité hier, alors c’est relâche aujourd’hui), mais aussi à Freddo (on l’a visité hier, alors on y retourne aujourd’hui).
18 février 2016.
Amis voyageurs, n’oubliez jamais une paire de boules quies si vous voulez bivouaquer en ville : elle peut vous sauver la nuit. Nous partons en taxi (trop chaud pour marcher : 36 °C) vers le quartier de la Boca. Ce nom excitera nos amis amateurs de football vu que c’est ici que Maradona fit ses débuts dans le stade de la Bombonera qui abrite les Boca Juniors. Aujourd’hui, on peut faire une photo avec le sosie de Diego, c’est le même type qu’il y a huit ans, il a juste pris quelques rides entre-temps. Les touristes déversés par les bus climatisés défilent en nombre et font leurs photos sur le balcon à côté du Papa, auprès d’une danseuse de tango dont la jupe est (très) fendue, ou en faisant l’accolade à Diego, donc.
Le fameux Caminito est toujours aussi coloré et bardé d’échoppes et d’ateliers d’artistes. Dès qu’on s’en écarte, c’est toujours aussi déglingué et crotté. Nous attrapons un bus pour revenir dans le centre, mais le chauffeur s’apprête à nous virer parce que nous n’avons pas la carte prépayée (j’ai oublié ma Mobib) pour nous acquitter de notre dû. C’est Kim, un émigré Coréen, qui nous sauvera généreusement la mise. Je laisse femme et enfants en mode cuisson lente dans le CC et je vais au centre-ville, en proie à une manifestation, pour changer du cash. L’après-midi ne déroge pas à la tradition, on va chez Freddo, on y aura bien avalé cinq litres de glace en cinq jours. Ben quoi, quel régime ?
19 février 2016.
Voilà déjà six nuits que nous passons à côté de la petite église de l’Espérance et même si l’autonomie de notre CC tient du prodige vu que nous avons chacun pris une douche par jour alors qu’il reste encore de l’eau dans le réservoir et que les batteries ne sont jamais descendues sous les 80 % alors que les panneaux solaires sont restés à l’ombre, nous décidons de reprendre la route. Après 21 kilomètres de parcours urbain, nous arrivons chez Servigas, toujours en pleine ville, pour remplir une bonbonne (-34,54889 ; -58,50400). Nous nous extirpons de cette cité tentaculaire à force d’autoroutes urbaines bordées de barres d’immeubles et de panneaux publicitaires, dont certains suggèrent que les boissons édulcorées pourraient prendre la place du lait maternel, je ne vois pas d’autre logique à certaines associations d’images. Nous arrivons à Lujan en fin d’après-midi et descendons l’avenue de Notre Dame menant à l’imposante basilique néo-gothique éponyme, inaugurée en 1932, qui domine la ville du haut de ses deux tours dépassant cent mètres de haut. La ville et sa basilique constituent un haut lieu de pèlerinage d’Argentine et du sous-continent sud-américain, même les VW sont dans la place. Les croyants y arrivent de loin pour vénérer la Virgencita, sainte patronne des camionneurs et des taximen. Il paraît même que de nombreux chauffeurs de poids lourds ont une image de la Sainte en bonne place dans leur camion, à côté du calendrier Pirelli.
20 février 2016.
Ce samedi, la ville s’anime et la basilique devient le siège de la ferveur populaire : pas moins de six messes sont célébrées aujourd’hui, et encore deux de plus demain. Les kets en sont dispensés, leur père qui n’est pas encore aux cieux aussi. Ils m’accompagnent sagement au Musée du Transports, pour s’étonner des nombreuses carrioles et surtout de la Papamobile de JP-II, d’un véhicule d’expédition polaire de 1965 et de la toute première locomotive ayant sifflé trois fois en Argentine : la Porteña. En fin d’après-midi, je m’installe avec recueillement dans la basilique (en fait : au calme et au frais). Poussé par la curiosité intellectuelle, j’assiste de mon plein gré aux premières minutes de l’office de 17h, mais je sors de mon plein gré aussi quand j’entends l’orateur dire : « somos pecadores ». Te-te-te, parle pour toi, brave homme.
21 février 2016.
Nous nous mettons pour encore quelques jours au délicieux rythme du slow travel et prenons la route de San Antonio de Areco, ville fondée en 1730 et porte d’entrée à la Pampa, cette vaste, très vaste région qui s’étire dans le Nord-est de l’Argentine jusqu’en Uruguay et au Brésil, constituée de plaines d’herbes folles, territoire du bétail et des gauchos. Pour faire face à la chaleur écrasante qui devrait s’atténuer d’ici une semaine, nous avons réservé quelques nuits dans un B&B avec chambre climatisée, piscine et cuisine commune. Nous pouvons ainsi vider et dégivrer le frigo du CC pour qu’il reprenne de plus belle jusqu’à la fin du voyage.
22 février 2016.
Journée très relax : on a payé, on y a droit ! Piscine, sieste, air-co. Mon smartphone me dit que je ressens la température à 37 °C. On n’arrête pas le progrès.
23 février 2016.
Programme de la journée classique et inchangé : réveil vers 7h au bon vouloir de Valentin. Petit-déj servi à 9h, suivi (d’un peu) d’activité cérébrale. À 11h, rafraîchissement dans la piscine et dîner vers 13h. Puis sieste jusqu’à 16h pour retourner à la piscine, suivie d’une douche, d’un apéro et de la soupe. Vers 19h on se réfugie dans la chambre, au frais et à l’abri des moustiques. Voilà, c’est tout, et on n’a même pas honte.
24 février 2016.
A peine mieux qu’hier : je pousse jusqu’à l’office du tourisme avec Alexis, pour prendre les horaires d’ouverture des musées, dès fois que nous guérissions subitement de notre « flemmite » aiguë. Nous admirons au passage quelques belles demeures.
25 février 2016.
Il a bien plu – je dirais même plus : draché – hier soir, de sorte que le fond de l’air est plus frais ce matin. Gros changement de programme, nous n’irons dans la piscine que cette après-midi. Nous avons appris à nous adapter, comme vous le savez.
26 février 2016.
Journée pluvieuse, pas de piscine aujourd’hui. Le compagnon de la propriétaire du B&B, un journaliste, débarque dans l’après-midi et trouve formidable notre aventure américaine, mais je refuse poliment d’avoir ma photo dans sa gazette. C’est Nordpresse ou c’est rien. Catherine profite d’être à l’hôtel pour tremper des vêtements dans un produit anti-moustique en vue de notre passage dans les zones à risque (zika, paludisme et dengue). On avait acheté des bouteilles de ce produit (Insect-Écran) avant de partir et son efficacité a été démontrée en Amérique Centrale. On aurait dû se faire sponsoriser sur ce coup là !
27 février 2016.
Voilà, notre séjour à l’hôtel touche à sa fin, nous avons (facilement) réussi à ne rien faire et ne rien visiter pendant ces petites vacances qui ont fait le plus grand bien à toute la famille. Pourtant, nous retrouvons notre « chez nous » avec plaisir et filons vers le Parque San Martin à l’autre bout du village. Alexis m’accompagne au Parque Criollo y Museo Gauchesco Ricardo Güiraldes, l’estancia-musée qui met à l’honneur la culture Gaucho et son représentant-écrivain Ricardo Güiraldes, le célèbre auteur de Don Segunda Sombra.
Le véritable gaucho, qu’il serait réducteur de limiter de nos jours aux comédiens folkloriques, est l’homme romantique animé de courage, d’honneur et de liberté, valeurs fondamentales de la Pampa. Vêtu de son poncho coloré, le gaucho monte fièrement son cheval paré de son harnachement d’apparat, en signe de bon goût, de méticulosité et d’orgueil gauchesque, contrastant tristement avec ses propres descendants qui animent la parade du samedi soir à bord de leur Fiat Punto tunée, tous haut-parleurs hurlant à en faire vibrer le sol du CC.
28 février 2016.
Nuit agitée par une fancy-fair dont les musiques tapageuses ne se sont tues qu’à six heures du matin, cédant la place à un coq prétentieux. Nous visitons en famille le musée de la ville, installé dans une vieille usine restaurée, où divers objets illustrant les prémisses de la haute technologie sont exposés, à côté d’une salle informatique libre d’accès ou la jeunesse d’Areco vient s’adonner aux jeux video qui me sont totalement inconnus, mon évolution de gamer s’étant arrêtée à Super Mario sur Nitendo 8 bits.
Notre stationnement à côté de l’office du tourisme, qui a été un véritable havre de paix depuis que le coq s’est décidé à la fermer ce matin, s’anime de danses populaires en fin d’après-midi tandis que la parade des barakis sauce gaucho reprend de plus belle.
29 février 2016.
Journée bonus aujourd’hui vu qu’on est le 29 février, les amies de Catherine nous ont gratifiés d’une photo de l’équipe nationale belge de football, qui, nous l’espérons tous, n’attendra pas la prochaine année bissextile pour s’illustrer sur le gazon.
Nous quittons cette charmante, agréable (et bruyante) petite ville de San Antonio de Areco en direction du Nord. Nous allons faire en deux jours plus de route que ces trois dernières semaines ! Au passage de la ville portuaire de Zarate, nous sommes dans le delta du rio Parana qui, se joignant avec le rio Uruguay, forme le rio de la Plata. Ces trois fleuves sont navigables, raison pour laquelle nous passons plusieurs ouvrages d’art étonnement haut, permettant le passage des imposants cargos. Un spectacle désolant s’offre à nous : les terres sont infondées sur des dizaines et des dizaines de kilomètres le long de la route, résultat du phénomène El Niño qui sévit tous les cinq ans, et forcément l’année bissextile que nous avons choisie pour notre voyage. De nombreuses maisons, en fait de simples cabanes en bois, sont sous eaux, au milieu de moustiques et de rats morts.
La pause de midi se fera à côté d’un camion, sous l’auvent d’une pompe Shell, on n’a pas trouvé mieux. Comme je ne dispose d’aucun point gaz fiable pour les prochaines semaines, je tente de remplir chez Extragas près de Concordia (-31.450466, -58.132103), mais nous arrivons juste trop tard. De toute manière, on a déjà bien roulé aujourd’hui alors on se pose un peu plus loin pour un bivouac sur le parking d’une station-service. Ce n’est pas le premier et ce ne sera pas le dernier.
1er mars 2016.
Réveil matinal, on va essayer aujourd’hui de battre un record, celui du nombre de kilomètres parcourus en une journée. Pour le moment, on n’a pas fait mieux que 586 km, c’était le 26 septembre 2014 au Canada. De toute façon, le peu qu’il y a à visiter sur ce parcours est inondé en ce moment. Après avoir rempli le gaz, je démonte l’attache-remorque car nous allons agrémenter notre journée du passage par le poste de contrôle de police de Chajari, réputé pour ses policiers ripoux, tatillons sur tout.
On dispose de papiers en règle, forcément, mais aussi de deux triangles, deux extincteurs, des gilets fluos pour toute la famille, une trousse de secours, les bandes réfléchissantes et le sticker 110. Il ne me restait qu’à ôter la boule pour être parfaitement en règle. Il n’y a plus qu’à ne pas commettre d’infraction. Jusqu’ici, on s’en tire bien avec les forces de l’ordre, et notre bonne étoile nous accompagne aujourd’hui, l’agent de faction nous fait signe d’avancer sans autre forme de procès, on en est quitte. Si ce n’est quelques grosses ornières, la route est bonne et les heures défilent au même titre que les kilomètres. Pour notre arrivée au Paraguay, nous avons décidé de ne pas faire comme tout le monde et de délaisser la frontière de Posadas au bénéfice de celle du barrage de Yacyreta. Sauf que, si personne ne vient par ici, c’est que la frontière n’est pas ouverte au public : elle ne sert que pour le barrage binational. C’est ainsi que nous trouvons la barrière fermée, quel con alors !
La bonne nouvelle, c’est qu’on pourra visiter le barrage demain matin. Nous nous installons donc pour la nuit devant les portes du centre des visiteurs dans le village tout proche. En coupant le moteur, je relève le compteur : 616 km parcourus. J’ai presque une escarre à la fesse droite !
2 mars 2016.
Dès l’ouverture du bureau, nous nous inscrivons pour la visite guidée de 9h et visitons le musée au préalable. Débutée en 1983, la construction du barrage et de la centrale hydroélectrique nécessita quinze ans pour s’achever en 1998 avec la mise en service de la vingtième turbine. Chaque turbine Kaplan, mue par l’écoulement de l’eau, entraîne un générateur qui produit beaucoup de MW, et même que ce beaucoup multiplié par vingt, ça fait des GW. On est loin de la dynamo de mon vélo : la salle des turbines est large de 80 mètres et s’étire sur 800 mètres de long.
A côté de ça, près de 70 kilomètres de digues ont été réalisés (c’est plus que toute notre Kust), de même qu’une écluse permettant aux bateaux de franchir les 23 mètres de dénivelé créés par l’ouvrage, sans oublier un ascenseur pour les poissons. On part découvrir ça en live (en minibus pour être exact), on franchit la frontière qu’on ne pouvait pas passer hier, et nous nous félicitons d’avoir enduré autant d’averses cette nuit : le niveau du lac de retenue est trop haut et les vannes sont ouvertes pour procéder à un lâcher d’eau. C’est carrément spectaculaire.
Le barrage est donc traversé par la ligne frontalière qui délimite l’Argentine et le Paraguay, et est de ce fait géré par une entreprise binationale, issue de nombreux accords ratifiés par les deux pays. La visite terminée, nous prenons la direction de Posadas, comme tout le monde, et du pont international qui traverse le rio Parana pour arriver au Paraguay, chaque poste de douane étant situé d’un côté du pont. Les Argentins ont opté pour l’organisation drive-in et voilà nos passeports tamponnés de « salida » pour la deuxième fois de la journée.