12 mai 2015.
Petite journée relax, les garçons jouent dans le jardin, Catherine fait les lessives, je l’aide (un peu) et je fais la mise à jour du site. Depuis le temps que j’attendais ça, ma femme se décide enfin à me tailler une belle coupe de cheveux, les kets y passent aussi.
13 mai 2015.
Maria, la dueña du camping, nous conduit au centre de Popayan situé à une dizaine de kilomètres. La ville blanche, comme elle est surnommée est agréable mais aveuglante sous le soleil (exactement) en raison de ses murs blanchis à la chaux.
Nous mangeons quelques beignets chauds dans une boulangerie puis nous rentrons en bus et retrouvons Daniel et Danielle, les retraités québécois.
14 mai 2015.
Les vacances continuent, on reste cool au camping, les kets s’occupent seuls presque sans se chamailler, ce qui nous permet d’assurer la gestion administrative du voyage : le courrier à trier et les factures à régler. En fin d’après-midi, nous sommes heureux de voir arriver les Castagna qu’on avait quitté au Costa Rica. Super apéritif prolongé en leur compagnie.
15 mai 2015.
Nous nous rendons en groupe jusqu’à Popayan, avec le bus local. Nous sommes étonnés de la forte présence militaire en ville, qui s’explique rapidement : une messe donnée dans la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption, commémore le décès de dix militaires, tombés dans la région il y a un mois sous les balles des guérilleros.
Je n’en mène pas large quand la mère endeuillée m’apprend la triste nouvelle. Nous faisons quelques courses et rentrons au camping.
16 mai 2015.
On a du mal à partir, mais quand faut y aller, faut y aller. On sera vite coupés dans notre élan : un tas de pierre d’un voisin du camping bloque le passage, on mettra dix minutes à déblayer la piste, mais la récompense est au bout de l’effort, nous recevons un paquet de café et une boîte de pâtes de fruits.
Puis, la route est magnifique, entendez les paysages qui bordent la chaussée sont splendide. La route, elle, réserve quelques (mauvaises) surprises mais reste correcte dans l’ensemble. De fréquents postes de contrôle militaire sont là pour nous rassurer : le pouce pointé vers le haut n’est pas pour nous accueillir en héros, bien que je m’y croie déjà, mais pour nous indiquer que la voie est libre. Toutefois, nous ne nous arrêtons pas : plus pessimistes encore que le site des affaires étrangères Français, les locaux conseillent la prudence, et il est vrai que les actualités récentes sont bouillantes. Pour le plaisir, ma copilote nous fait traverser Pasto, une petite ville en travaux, avant d’arriver à la Laguna de la Cocha où, comme bon nombre de voyageurs, nous dînons d’une bonne truite au chalet suizo Guamuez avant d’y passer la nuit au frais, à 2.800 m d’altitude.
17 mai 2015.
Nuit super calme et fraîche mais réveil pluvieux. Heureusement, une salle de jeux permet d’occuper les kets en attendant l’accalmie, ce qui leur donnera l’occasion d’aller à la plaine de jeux.
La vue depuis les jardins de l’hôtel sur la lagune est splendide et la sécurité est assurée par les patrouilles de police et par l’armée qui nous surveille du haut de son mirador. Comme ce n’est pas tous les jours qu’on a l’opportunité de s’offrir un tête à tête, je remets ça ce soir avec une bonne truite. Enfin, je veux dire avec ma femme, on déguste une belle truite saumonée.
18 mai 2015.
C’est sous la pluie et sans regret que nous quittons donc le chalet suizo Guamuez et la laguna de la Cocha. Deux kilomètres de piste correcte nous mènent à la route asphaltée qui descend sur Pasto après un petit col à 3.200 m.
Sans encombre, nous arrivons au Super Exito d’Ipiales pour faire un énorme ravitaillement, surtout des produits de première nécessité (bière, chips, chocopasta, fromage, …) qu’on apprécie ici et qu’on n’est pas sûrs de trouver plus loin. Nous roulons ensuite vers la Basílica Santuario de Nuestra Señora de Las Lajas, un classique avant de quitter le pays. Au détour d’un virage, le sanctuaire néogothique se découvre au fond du canyon creusé par le Rio Guáitara. Il constitue un haut lieu de pèlerinage, une image de la Virgen del Rosario découverte par une indienne en est l’autel principal. Le hic, c’est que le parking principal affiche complet et que nous ne trouvons pas de stationnement décent.
On se contentera donc de la vue depuis le mirador puis nous traçons vers la frontière. Comme d’habitude, on commence par le tampon de sortie de la Colombie, puis il faut restituer le papier d’importation temporaire du CC. Par chance, il n’y a pas de monde et l’affaire est faite en quelques minutes. Nous quittons ainsi ce beau pays qui nous a vraiment enthousiasmé, tant par la beauté de ses paysages que par l’accueil de ses habitants.