Avion : on l’a réservé directement sur le site de LAN qui détient le monopole pour cette destination, en jouant sur les dates vu qu’on était flexibles et en profitant de la basse saison pour les tarifs. Départ de Santiago vers 9h, retour à Santiago vers 21h, environ 5h de vol. 23 kilogrammes de bagage de soute par personne, y compris les enfants, soit 89 kilogrammes pour quatre personnes, en plus des bagages cabine, ça laisse de quoi amener des provisions (voir ci-dessous « nourriture »).
Gardiennage du véhicule : parking économique de l’aéroport (-33.401325,-70.79335). Attention, on est venu en repérage la veille du départ, vers midi : il était archi-comble, avec plein de voitures garées n’importe comment, rendant les manœuvres difficiles. Il est grand, mais peu de places sont en mesure d’accueillir nos 7,3 m de longueur. Nous sommes revenus tôt le matin (à 5h30), le parking était loin d’être vide. On s’est garé le long de l’allée centrale, le porte-à-faux arrière au-dessus de la bordure, de sorte à n’occuper qu’un seul emplacement. Bien éclairé et réputé sûr, il n’y a pourtant pas beaucoup de caméras de surveillance et je n’ai pas vu le moindre garde. Mais il y a manifestement beaucoup de passage. Donc, vu la difficulté de trouver une place sur ce parking long terme (en pleine journée, il faut juste attendre qu’une place se libère et espérer qu’elle puisse accueillir les véhicules de grande taille, ceci n’étant pas un problème pour les voitures et les petits fourgons), je recommande d’arriver soit très tôt, soit très tard (ou de nuit), soit d’avoir un bol de cocu (j’ai opté pour la première solution). On l’a récupéré intact à la fin du séjour. Ça reste donc une bonne option pour un court séjour, vu qu’il n’y a pas de frais de taxi ou autre navette.
Bivouac : il n’est plus possible de passer la nuit à la station Shell de l’aéroport, ni même de s’y stationner plus de 5 minutes d’ailleurs. Vu le tarif du parking long terme (qui est en fait appelé economico) et l’absence de service, on a choisi la station Copec à 5 kilomètres de l’aéroport (-33.433712, -70.810356), avec les services habituels (wifi, eau potable, wc, douche et plaine de jeux). C’est d’ailleurs moins bruyant qu’à l’aéroport.
Logement : après avoir réservé l’avion et donc fixé les dates, nous avons sélectionné et contacté les hébergements renseignés dans le guide et sur booking. On a choisi celui qui nous offrait le plus de confort (cabane privée, deux chambres, salle de douche, cuisine, jardin et wifi) au moindre coût, qu’on a encore négocié vu le nombre de nuitées (8) et tenant compte de la basse saison. On aurait pu aller encore meilleur marché au camping Minahoa (location de tente ou de cabane) mais pour un confort moindre et on voulait momentanément délaisser le côté camping de notre voyage. Seul bémol au sujet de notre cabane : c’était assez éloigné du centre (vingt minutes de marche, à mon rythme). Par contre le wifi était assez correct, et en tout cas pas pire qu’en de nombreux endroits sur le continent, on a même pu envoyer quelques photos par mail et utiliser Skype.
Déplacement : on peut visiter pas mal de sites à pieds autour de Hanga Roa, le chef-lieu de l’île. Pour les sites plus éloignés, mieux vaut prendre une voiture (ou des vélos, mais ça revient aussi cher pour une famille, l’effort en plus). On a obtenu le même tarif qu’en ville à notre cabane après négociation, ce qui était plus pratique, pour une Suzuki Grand Vitara (modèle 3 portes), impeccable pour nous. On a pris quatre jours, bien que deux auraient suffit, pour bien prendre le temps de retourner plusieurs fois sur nos sites préférés, notamment la plage d’Anakena, histoire de faire plaisir aux garçons, et les couchers de soleil à l’Ahu Tahai. Sans se priver, on a roulé 270 kilomètres en quatre jours, à du 10l/100km, l’essence est à peine moins chère sur l’île que sur le continent, à la seule pompe de l’île, près de l’aéroport.
Nourriture : sur les conseils d’autres voyageurs, nous avons emporté avec nous de quoi manger (et boire) pendant la durée de notre séjour, l’eau étant réputée être potable, nous étions autonomes pour l’alimentation (lait en poudre, farine pour le pain, fruits, fromage, etc). Même les locaux enregistraient des bacs frigos dans leur bagages au check-in à Santiago ! On avait gelé une bouteille d’eau pour maintenir la chaîne du froid des produits frais, bien emballés (essuie+plastique). C’était toujours frais à l’arrivée, malgré les huit heures de retard. Pour information, les prix sur place atteignent souvent le double de ceux du continent (prix gringos ? ), vu que quasi tout est importé. Prix toutefois corrects auprès des petits producteurs de fruits et légumes qui vendent dans leur pick-up et chez le grossiste Bodega GV pour les boissons sur la route le long de la piste d’atterrissage.
Visites : le musée Englert est désormais gratuit, l’ensemble des sites aussi sauf le village Orongo et la carrière de Rano Raraku. A la sortie de l’avion, la CONAF, organisme public qui gère l’ensemble des sites nationaux, vend les tickets donnant l’accès partout, y compris là où un contrôle est effectué (Orongo et Rano Raraku). A priori, le pass familial des parcs et réserves nationaux du Chili, qu’on peut se procurer à Viña del Mar et à Santiago notamment, n’est pas valable pour l’île de Pâques (ni d’ailleurs pour le PN Torres del Paine), mais il a suffi pour nous, de sorte que nous n’avons pas dû acheter les tickets en plus. Ces derniers sont donc officiellement valable pour tous les sites de l’île, mais seuls deux contrôles sont effectués (village et carrière), pendant 5 jours. Donc, si vous avez le pass, vous pouvez tenter le coup aux contrôles et si ça ne fonctionne pas, achetez les tickets au bureau de la CONAF d’Hanga Roa.
Météo : très bonne, juste deux averses en huit jours, soleil, nuage, vent, nuits fraîches, 20°C à 25°C le jour.
Spécial enfants :
* très bon service dans l’avion, écrans individuels avec large programmation en anglais, espagnol et portugais, sous-titres dans ces trois langues, casques audio fournis.
* baby-sitting (espagnol, anglais, français) possible, voir information à l’office du tourisme, pas testé.
* plusieurs plaines de jeux à Hanga Roa, en bord de mer près des sites et dans le centre du village.
* plage d’Anakena assez propre, beau sable blanc, petites vagues, soleil tape. Prévoir seau/pelle et protection solaire. Très fréquenté le dimanche.
* bonnes explications illustrées au musée Englert, en espagnol et en anglais, très bien pour les enfants, et les parents.
* ascension facile du point culminant de l’île le volcan Tere Vaka. Départ devant le panneau jaune à droite en entrant sur le parking de l’Ahu Akivi. Environ 10 km A/R, au besoin, se repérer au GPS pour le bon sommet à 519 m car il n’est pas indiqué (-27.086239, -109.380424).