29 avril 2016.
Petite journée qui commence très bien, en l’occurrence par une montagne de crêpes préparées par ma Princesse. Nous migrons vers le centre des visiteurs « BIT » (désolé) près de la préfecture navale pour publier sur le site. De retour au CC, nous rencontrons une famille Belge en voyage pour une durée indéterminée, puis nous retrouvons la famille Suisse qu’on avait déjà vue à Ibarra dans le Nord de l’Équateur. Bref, on n’a pas fait grand-chose aujourd’hui.
30 avril 2016.
On a payé, on y a droit ! Il nous reste trois musées à visiter avec le pass qu’on avait pris avant-hier. Tout d’abord, le Museo Portugués, abrité dans une maison en briques datant de 1720, il recèle une belle collection de meubles et objets de la première époque coloniale portugaise de la ville. Ensuite, la Casa Nacarello, plus récente vu qu’elle ne date que de 1790, de dimension familiale. Enfin, le Museo Indígena qui rappelle que l’Amérique était déjà peuplée bien avant l’arrivée des grands navigateurs, par les indiens Charruas notamment, qui chassaient jadis dans les vastes plaines autour de Colonia del Sacramento, avant d’être exterminés par qui vous savez.
Après tout ça, une bouteille de gaz se vide, je traverse une première fois la ville à pied jusqu’à Supergas Megal (-34.45217 ; -57.83972) où il m’est confirmé que le remplissage y est possible. Je refais ensuite un aller-retour, bouteille sur l’épaule cette fois. Il n’y a que 3,5 kilomètres à parcourir finalement. Par trajet. Ce soir, notre petit bivouac bien calme prend des allures de camping : pas moins de cinq véhicules s’y concentrent, on va finir par se faire virer.
1er mai 2016.
7 °C ce matin au réveil, c’est l’occasion de relancer la chaudière et de constater qu’elle fonctionne toujours à merveille. Puis, le soleil prend le relais pendant que les kets apprennent les syllabes avec Catherine : ba-be-bi-bo-bu, ils adorent ça. C’est notre dernière journée à Colonia del Sacramento, nous ne nous lassons pas de nous promener dans les rues pavées de la vieille ville, évidemment classée au patrimoine mondial de l’humanité.
2 mai 2016.
Quelle journée, mes aïeux, je ne pensais pas que ça pourrait encore nous arriver à ce stade-ci du voyage ! Après de grosses courses au Ta-Ta (même les kets ont su lire le nom du magasin), nous prenons la Ruta 21, elle est gratuite mais il n’y en a pas d’autre (entendez : elle est pourrie). Nous passons Carmelo que vous connaissez sûrement pour être la ville où les rios Parana et Uruguay se rejoignent pour former le Rio de la Plata qui se jette dans l’océan Atlantique. Sachez de plus que la ville est mondialement connue pour son joli Puente Giratorio, construit en 1912.
Nous arrivons ensuite à la Playa la Agraciada, qui n’est autre que la fameuse plage du débarquement des Treinta y Tres Orientales, le 19 avril 1825. Une aire de camping y est aménagée, la moitié du terrain est inondé, mais on trouve une place au sec, un peu dans le sable. Un peu trop. Patatra, ce qui devait arriver arriva : on est planté comme des bleus, fallait bien que ça nous arrive avant la fin du voyage. J’ai encore en mémoire le souvenir funeste de l’embrayage des Castagna (salut Laurent), alors je n’ose pas donner trop de gaz pour nous sortir de là. Pour la forme, je sors la pelle américaine et les calles pendant que Catherine va chercher de l’aide. Les hommes de la situation arrivent, de même qu’un gros camion qui nous tire de ce mauvais pas en moins de deux.
On n’est pas très fier et on décide de repartir, direction Mercedes où on peut bivouaquer dans un parc, si on y arrive. En cours de route, on traverse Dolores, petite ville qui vient d’être dévastée par une tornade dont les stigmates sont encore bien présents : de nombreux immeubles sont ravagés, toitures arrachées et vitrages explosés. On arrive à Mercedes, que nous traversons de toute part jusqu’à ce qu’il ne reste que cinq kilomètres pour arriver au parc Maua, mais la route s’arrête devant un pont submergé : on ne passe pas. Personne ne passe. Sauf les bateaux, et encore, ils doivent se faufiler entre les poteaux qui émergent. Là, franchement, je me demande qu’est-ce que je fais là (salut Manu), et je décide de ne pas y rester. Encore une heure de route et nous arrivons à Fray Bentos, dans le parc industriel historique, récemment classé à l’Unesco, où nous sommes autorisés à bivouaquer. Le coucher de soleil est magnifique.
3 mai 2016.
Tout a commencé en 1862, lorsqu’un certain Justus Von Liebig, père de la chimie organique, trouve un procédé de production d’extrait de viande : à partir de 32 kilogrammes de viande de bœuf, il tire 1 kilogramme d’extrait de viande, sorte de parfum de bidoche solidifié. Comme les vaches, ce n’est pas ça qui manque dans le coin, l’usine de salaison, créée en 1860, est reprise sous le nom de Lemco-Liebig pour industrialiser le procédé du chimiste et étoffer ainsi son offre. Dans les années 1920, la fabrique passe aux mains des Anglais, qui ne font pas que du rosbif, vu qu’ils développent la production de corned beef sous la marque Anglo. La deuxième guerre mondiale provoque un boom (désolé pour ce mauvais jeu de mots) de consommation et donc de production, c’est une période durant laquelle pas moins de 150.000 bêtes étaient dépecées chaque année (quasi une tête par minute), afin d’y être transformée en chair à pâtée pour nourrir les valeureux soldats alliés. En 1959, une importante inondation met le site à mal, entraînant son déclin, d’autant plus que tout le matos commence à être obsolète. Reprise par l’état Uruguayen, l’usine vivote sous la marque Fray Bentos jusqu’à sa fermeture définitive en 1979. La visite guidée permet de découvrir les entrailles de cette usine qui a fait couler beaucoup de sang (ils produisaient également du boudin), mais qui a indéniablement marqué l’histoire mondiale.
Les kets sont restés adorables pendant le tour guidé de plus d’une heure trente, ils ont bien mérité un peu de détente à la plaine de jeux tandis que Catherine discute avec un couple d'(i)overlander qu’on avait rencontré à La Paz, dans le Sud de la Baja California il y a plus d’un an !
4 mai 2016.
Ce matin, c’est moi qui m’y colle … à l’école. Les kets adorent apprendre de nouveaux mots avec leur Papa, imaginez un peu toutes les variantes de mots commençant par Z (en trois lettres). Je pars seul ensuite dans le centre-ville faire quelques courses, puis nous retournons à la plaine de jeux.
5 mai 2016.
Nous quittons Fray Bentos sans regret, surtout après la nuit qu’on vient de passer, entrecoupée de concerts cacophoniques orchestrés par des canidés à la cervelle périmée, pour ceux qui en auraient une. Nous montons vers Paysandu par le chemin le plus direct, la route 24 qui est en fort piteux état. Sur une quarantaine de kilomètres, ce ne sont que rustines et trous béants. C’est presque joli, le patchwork reste toujours tendance outre-Atlantique. Par endroits, éviter un nid de poule implique de s’en choper un autre, il ne reste plus qu’à choisir le moins profond. Mais tout ça n’est pas bien grave : les thermes de Guaviyu sont au bout du chemin. Un vaste camping, désert hors saison, nous y accueille. L’air étant assez frais, nous nous contentons d’une longue séance dans les piscines couvertes, si peu fréquentées que la moyenne d’âge chute de moitié quand nous arrivons dans l’eau avec les kets.
6 mai 2016.
Comme toutes les journées passées au camping, nous n’arrêtons pas : grand rangement et nettoyage approfondi en prévision du transport par cargo. Nous commençons par ce qui prend du temps et qui ne doit pas forcément être fait à la dernière minute, vu qu’il nous reste encore quelques centaines de kilomètres avant d’arriver au port : vider, ranger et nettoyer la soute sous le lit de Valentin, retirer les stickers et les traces de collant, nettoyer les moustiquaires et laver les draps. Nos voisins de camping, des Brésiliens de Gramado, nous aident bien : la dame fera trois lessives pour nous avec la machine à laver de son grand camping-car. Pour que Catherine puisse nettoyer le motorhome à son aise, sans être dérangée, je me dévoue pour amener les kets à la piscine dont la température de 37 °C (et dire qu’on a déjà eu autant dans le CC) invite à la détente. Nous y retournons en famille dans l’après-midi, j’ai bien mérité ça, sacrebleu.
7 mai 2016.
Il fait encore assez beau aujourd’hui, mais des averses sont annoncées dans les prochains jours, c’est l’occasion pour moi de tirer quelques joints ci et là, j’adore ça, comme vous le savez. Sur ma lancée, je renouvelle également celui de la douche. Vous l’avez compris, mes joints sont en silicone, bien que pas une semaine ne se passe sans qu’on me propose du concentré d’extrait de plante, dont la consommation et la production sont autorisées en Uruguay, avis aux amateurs.
Alexis aide Roza, notre voisine, à surveiller la machine à laver, remplie de notre linge et Valentin trie consciencieusement tous les jouets. Pendant ce temps-là, Catherine met des bières au frais et chipote à je ne sais quoi. Évidemment, on ne peut pas lui demander de cuisiner des potées aux champignons, des lasagnes et des gâteaux tous les jours. Quoi que, ça mérite réflexion. On profite aussi longuement des piscines couvertes pour que les kets prennent de l’assurance sans leurs légendaires brassières. Ils sont fins prêts pour les cours de natation mais ils ont bu quelques tasses de cette eau minérale qui favorise le transit, nous le constaterons assez vite.
8 mai 2016.
Les eaux thermales de Guaviyu surgissent des entrailles de la terre, à une température de 40 °C, avec un débit de 128 m3 à l’heure. Autant dire qu’il y a de quoi faire. Elles sont réputées pour leurs propriétés thérapeutiques en balnéothérapie. Particulièrement indiquées pour les personnes du troisième âge, les sportifs de haut niveau que nous sommes (ça fait trois jours qu’on astique le CC sans relâche) y trouvent également leur compte. Mais ça ne s’arrête pas là : même la K7 des WC est passée sous un intense traitement avec cette eau riche en sulfate de calcium, magnésium, potasium et fluor. Elle est (presque) comme neuve.
9 mai 2016.
Aujourd’hui, pas de nettoyage, pas de bricolage, on est riche de temps et de nos enfants.
10 mai 2016.
La piscine est vide ce matin, bien que remplie évidemment : nous sommes seuls à bord pendant plus d’une heure, puis prenons une longue douche comme à chaque fois en se disant que c’est peut-être la dernière avant longtemps. Nous allons visiter aujourd’hui le barrage de Salto Grande, installé sur le Rio Uruguay et géré par une entreprise binationale au même titre que les barrages de Yacireta et Itaipu. Ici, ça se passe entre l’Argentine et l’Uruguay, le barrage constituant par ailleurs la seule frontière terrestre, bien qu’artificielle, entre les deux pays qui cumulent 580 kilomètres de frontière, matérialisés par le Rio de la Plata et le Rio Uruguay. Avec une puissance électrique installée de 1.890 MW (quasi sept fois moins qu’à Itaipu), le barrage de Salto Grande satisfait à plus de cinquante pourcents de la consommation électrique de l’Uruguay, la production des quatorze turbines Kaplan étant répartie entre les deux pays. Débutée en 1974, la construction de l’ouvrage d’art a réuni pas moins de cinq mille hommes pour mettre en œuvre un million et demi de mètres cubes de béton avant la mise en service de la dernière turbine en 1983. Nous avons droit à une visite privée en minibus, jusqu’au cœur même du barrage : la salle des turbines.
Après la visite, je m’attaque à la pompe à eau du CC, elle donnait des signes de fatigue depuis quelques temps, mais aujourd’hui, elle a définitivement rendu l’âme. On avait prévu le coup et je retrouve la pompe de rechange au fin fond de la soute d’où elle n’a pas bougé depuis notre départ. Par contre, ce qui n’était pas prévu, c’est qu’au moment de raccorder les tuyaux, je serre un tour de trop le boulon en plastoc et pututru (ndlc : variante de patatra, permet d’assoir la gravité de la situation), ce dernier cède lâchement sous la pression. La pompe est intacte mais je dois changer le raccord, très peu pour moi. Il nous reste moins de deux semaines, on se la jouera au bidon, et c’est bien le cas de le dire (l’écrire).
11 mai 2016.
On est ce matin à la croisée des chemins : soit on fait la grande boucle, on ajoute quelques centaines de kilomètres au compteur et on va jusqu’au fin fond de l’Uruguay, soit on se la joue relax, on coupe par le centre et les thermes d’Almiron. Choisir, c’est renoncer. A 15h pétantes, je plonge dans un bain d’eau salée pendant que les kets dessinent Mickey, imitant Catherine absorbée par un mandala. Et en plus, ils écoutent une chanteuse qui s’appelle « Rose ».
12 mai 2016.
J’ai bien fait de m’être baigné hier : la piscine est fermée toute la journée, pour cause d’entretien du puit de forage. Je passe à la caisse (au sens propre) pour manifester mon désarroi et le fonctionnaire me propose 100 % de descuento, on peut rester en attendant que la piscine soit accessible, avec toujours accès aux douches, à l’eau et à l’électricité. Après mûre réflexion, le deal me semble être réglo et je décide de l’accepter. Donc, on continue le nettoyage du CC, le tri des médicaments, des jouets, etc. Juste pour le plaisir des kets, et aussi pour sentir bon, je fais le dernier feu de camp du voyage.
13 mai 2016.
Je vais de bonne heure inspecter le chantier où les hommes sont déjà occupés à poser la nouvelle pompe qui descend à 72 mètres de profondeur pour puiser l’eau thermale. L’entrepreneur m’annonce qu’il a du retard (sans blague), et qu’il fait son possible pour que ça soit prêt demain matin. J’ai comme l’impression d’avoir déjà repris le boulot, moi ici (salut les gars). Alonzo, le chef du chantier, m’a très aimablement donné le code du Wi-Fi d’une agence immobilière installée dans le parc thermal, ce qui me permet d’apprendre que le cargo a été avancé au 21 mai. Ce changement de planning constitue un énorme bouleversement logistique : nous ne disposons plus que de huit jours pour arriver au bout de notre stock de vin et de bière, cette sombre histoire d’intendance aura finalement raison de notre sobriété. Nous mettons un dernier coup au nettoyage de la toiture et des faces latérales, de même qu’au coffre de toit qui est vidé et curé. Les kets jouent longuement et sagement, comme quoi tout arrive.
14 mai 2016.
Cette fois, c’est la bonne : la piscine est ouverte. L’eau est encore tiédasse, seulement 36 °C, mais ça fait l’affaire, nous prenons un long bain qui stimule les défenses de notre organisme, qui réactive notre métabolisme tout en retardant l’apparition de rhumatismes, et qui purifie notre sang en éliminant ses toxines, le mien en avait bien besoin. Nous sortons donc de là reconstruits et tonifiés, prêts à prendre la route 90 qui n’est pas mal dans son genre. On ne parle plus ici de patchwork mais plutôt d’un tableau d’art moderne tridimensionnel dont les poules ont déserté les nids. « C’est comme une piste, la poussière en moins », me dira avec pertinence ma tendre épouse qui a toujours une analyse très fine de la situation. Nous retrouvons donc avec plaisir les péages de la Ruta 3 pour arriver rapidement au Lago Andresito qui offre un très bon bivouac avec toutes les facilités. Mais nous y arrivons de nuit. Il n’y a pas un chat, même pas gris, le site semble désert mis à part une veille voiture déglinguée et le bruit des camions qui écrasent les tarentules sur la Ruta 3. Un fait divers sordide récent nous décide à ne pas rester là pour la nuit, et nous nous arrêtons quelques kilomètres plus loin dans un village avec des chiens aboyant et des mobylettes pétaradantes où nous nous sentons en parfaite sécurité.
15 mai 2016.
Ce matin en me réveillant, il ne restait plus que 240 kilomètres avant d’arriver au port de Montevideo. Nous avons roulé 330 kilomètres aujourd’hui, et il nous reste encore 180 kilomètres jusqu’au port. C’est un peu ça, la magie d’un voyage au long cours. Nous sommes arrivés de bonne heure à la Reserva de Flora y Fauna Dr. Rodolfo Talice où nous avons petit-déjeuné en compagnie de paons avant de découvrir le beau parc animalier de 75 hectares qui héberge 1.200 bêtes de plus de 130 espèces différentes. Certes, c’est toujours interpellant de voir des animaux sauvages en captivité, même en semi-captivité, mais c’est un régal de voir les kets s’enthousiasmer devant ces bêtes sauvages qu’on a pour la plupart déjà vu tout au long de notre parcours américain, et c’est l’occasion pour les garçons de réviser leur vocabulaire animalier.
Un peu plus loin, nous nous arrêtons à Trinidad pour visiter le petit musée installé dans la vieille gare, puis nous poursuivons jusqu’à Santa Lucia. Le camping municipal est ouvert, mais détrempé, il pleut assez fort. Nous avons un point bivouac entre la vieille gare et le centre culturel, il s’avère être entre deux murs tagués, un peu triste pour nos derniers jours en Uruguay. Bien que nous soyons si proche de Montevideo, nous décidons de nous en écarter et de retourner à Colonia del Sacramento, ceci explique donc cela.
16 mai 2016.
Nous connaissons bien les lieux, pas besoin de chercher longtemps pour gérer l’intendance : la lavanderia, la panaderia, le Wi-Fi, etc.
17 mai 2016.
Aujourd’hui, on s’attaque aux bagages. Pour laisser le champ libre à Catherine, j’emmène les kets au musée du chemin de fer, c’est toujours une valeur sûre auprès des petits (et grands) garçons. Après un long trajet en bus, nous arrivons sur la Plaza de Toros au centre de laquelle trône une arène qui a offert son premier spectacle de tauromachie le 9 janvier 1910 à 8.000 spectateurs. L’arène, qui a également accueilli le grand Carlos Gardel, fait face au musée du ferrocarril, fermé le mardi. On est mardi.
Devant l’insistance de mes fils, j’accepte de rentrer à pieds en longeant la Rambla de las Americas, il n’y a que six kilomètres jusqu’au motorhome, ce qui laissera à Catherine le temps de plier les bagages. D’ailleurs, elle m’annoncera fièrement, dès notre arrivée : « Tes valises sont devant la porte ! »
18 mai 2016.
Nous discutons longuement avec un jeune couple batave, Ralph et Janneke, en néerlandais dans le texte, qui commence son voyage, tout comme « Los Carrascos », des argentins dont les deux garçons sont encore plus fous que les nôtres. Puis nous nous promenons dans la vieille ville pour aller prendre un bonne douche au Yacht Club (ben oui, R.I.P. la pompe). Les armoires du CC se vident, de même que le garde-manger, on en est aux boîtes de thon, de sardines et riz au maïs !
19 mai 2016.
C’est aujourd’hui à mon tour de plier bagages : je dois vider, ranger et trier mes placards, ceux qui contiennent tout le matériel technique, que je dois caser dans deux grands sacs à dos. Après cette activité Tetris passionnante, nous allons visiter le Museo Naval, qui rappelle bien le passé maritime de la ville, lié à sa position stratégique. C’est un joli petit musée, ouvert du mercredi au lundi, de 11h à 17h. On est mercredi, il est midi. Le musée est fermé ! Nous nous retrouvons au « BIT » l’après-midi, à travailler sur le site et à traiter le courrier.
20 mai 2016.
Réveil matinal pour une dernière journée sur la route et revenir à Montevideo. Nous nous arrêtons dans un grand parc, pour la dernière corvée de logistique, avant le départ. Je monterai encore demain la cloison en bois entre la cabine (poste de conduite) et la cellule (habitacle) afin de protéger au mieux nos effets pendant la traversée. Nous arrivons près du port en fin d’après-midi, l’embarquement est prévu pour demain matin, comme nous ne l’apprenons que vers 16h. Vous pouvez suivre à distance le Grande Angola qui rapatriera notre camping-car pour arriver fin juin à Anvers : Grande Angola https://www.vesselfinder.com/?imo=9343156
Quant à nous, nous le suivrons de plus près vu que nous serons à bord.