De Bangkok à Doha (du 22.07.2017 au 29.07.2017)

22 juillet 2017.
Départ matinal pour restituer la voiture à l’aéroport international de Bangkok, car là où nous irons demain, nous n’en aurons plus besoin. Mais d’ici là, il faut se farcir 5 heures de bus jusqu’à Trat.

Appréciez les beaux rideaux.
Appréciez les beaux rideaux.

L’avantage du bus, c’est que ce n’est pas moi qui conduit. Le désavantage du bus, c’est que ce n’est pas moi qui conduit … C’est là qu’on se félicite d’avoir loué une voiture pour les trois premières semaines. A la gare routière de Trat, nous sautons à l’arrière d’un songtheaw, sorte de pick-up aménagé en taxi rustique. Le voyage, c’est l’aventure. Il ne faut pas grand-chose, n’est-ce pas. Dans un confort très relatif, nous sommes menés direct à une guesthouse originale : les chambres « Deluxe » (deux lits queen-size avec airco et sdd) sont aménagées dans des pavillons construits sous un grand hangar !
Deluxe.
Deluxe.

On s’en contentera pour une nuit, d’autant plus qu’on sait ce qui nous attend demain …. En attendant, on se dégourdit les jambes à la recherche d’un resto dans la vieille ville, pas si moche d’ailleurs, qui offre quelques petites rues étroites agrémentées de maisons où le bois de teck est à l’honneur. Catherine prend sa soirée : elle passe au salon de massage qui jouxte l’hôtel – du moins c’est ce qu’elle m’a dit – alors que les kets gardent leur vieux père.
Trat.
Trat.

Hommage.
Hommage.

23 juillet 2017.
Avant de prendre le bateau, on s’enfile quelques banana-pancakes, en espérant ne pas les revoir très vite : 25 minutes de songtheaw qui roule à tombeau ouvert et 50 minutes de speedboat qui fait des pointes à 70 km/h, en vitesse absolue, nous séparent du paradis.

Speed.
Speed.

Mû par trois moteurs Yamaha de 250 CV chacun, lancés à fond les manettes, le bateau est plein à craquer, de touristes et de bagages, et nous dépose à l’embarcadère de Ko Mak, îlot de 16 km², soit un dixième de la Région de Bruxelles-Capitale. Un pick-up nous y attend et nous amène au Seavana Beach Resort, le meilleur hôtel de l’île dont un collègue – salut Éric – m’avait parlé. Si je ne reviens pas au boulot lundi prochain, ça sera de sa faute ! Notre chambre, un bungalow privatif avec deux terrasses, baignoire et minibar, n’est qu’à quelques pas de la mer. On est en mode vacances, ça fait partie du voyage ! Le ciel est bleu, un peu nuageux, la mer est aussi chaude que la piscine et la nourriture du restaurant est excellente. Que demande le peuple, ma bonne dame !
Bon ...
Bon …

on fait aller, quoi.
on fait aller, quoi.

A l'abordage.
A l’abordage.

Je rame pour eux.
Je rame pour eux.

Voilà.
Voilà.

Et ça avec.
Et ça avec.

23.08 Koh Mak
23.09 Koh Mak

24 juillet 2017.
Quelle bonne nuit, une des meilleures du voyage. Pour une fois, le ronron de la climatisation a été couvert par le roulis des vagues qui ne sont qu’à une dizaine de mètres du bungalow, à marée haute. Quel plaisir de prendre le petit-déjeuner face à ce décor paradisiaque. Je passerais bien toute la journée au resto, mais les kets ne l’entendent pas de cette oreille. Ils veulent aller ramasser des coquillages, défier la houle avec un kayak, surtout que c’est leur père – quel pey formidable celui-là – qui rame, jouer dans le sable et même dans l’eau. Bon, pour les calmer un peu, on ressort les devoirs de vacances. Ha, ça rigole moins, là.

Oui, c'est notre bungalow.
Oui, c’est notre bungalow.

Koh Mak.
Koh Mak.

A school with a view encore.
A school with a view encore.

24.04 Koh Mak
24.05 Koh Mak
J’en profite pour partir en ballade découvrir les environs : il n’y a que dalle, c’est parfait, on va pouvoir glander sans vergogne. En cette période de basse saison, la plupart des établissements sont fermés et les seuls trucs à visiter sont des points de vue : ceux du sunrise, de l’autre côté de l’île (mais c’est trop tôt pour nous : une heure du mat en Belgique) et ceux du sunset, il n’y a qu’à regarder par la fenêtre ou monter sur la terrasse de notre chambre. Et voilà, la journée est déjà finie !

25 juillet 2017.
Journée de pluie. On a commencé par des bananas-pancakes, puis j’ai lu les règles du jeu d’échecs, je les ai assimilées et transmises à mes héritiers. Ensuite, je les ai ratiboisé, parfois non sans mal, je le concède. Puis, tant qu’à être mouillés, on a profité de la piscine pour nous tout seuls, sous un vrai déluge de vent et de pluie, on a même eu un peu froid, alors on s’est réchauffé dans l’énorme baignoire de notre bungalow. C’était très chouette.

Echec et mat.
Echec et mat.

26 juillet 2017.
Journée relax, petite promenade sur la plage qui elle est jonchée de détritus, passé le territoire de notre hôtel. En effet, on a remarqué que tous les matins, la plage devant le resort était ratissée. Malheureusement, des coraux morts restent éparpillés dans l’eau et il vaut mieux porter des sandales pour aller se baigner. A part ça, les kets ont développé une nouvelle passion pour le jeu d’échecs, Kasparov n’a qu’à bien se tenir. Il fait assez couvert, on a même eu un peu froid à la piscine, mais pas assez pour couper la clim pendant la nuit !

Pas les coudes à tables !
Pas les coudes à tables !

26.02 Koh Mak
26.03 Koh Mak
Relax Max.
Relax Max.

27 juillet 2017.
Contrairement au vrai paradis, qu’on est censé ne pas quitter, il nous faut repartir et refaire en sens opposé le long trajet jusqu’à Bangkok où nous arrivons de nuit. Si possible, évitez les bus de la compagnie Cherdaï : après avoir joué à l’omnibus les cent premiers kilomètres, ils se sont décidés à vider la toilette malodorante au bord de la route à mi-parcours et finalement à faire le plein à leur dépôt en pleine heure de pointe dans Bangkok.

Le plein.
Le plein.

Bref, deux heures de retard, ça fait long. Heureusement, les kets ont lu très calmement une bonne partie du parcours et on a demandé à une jeune Thaïe d’appeler à l’hôtel pour prévenir de notre arrivée tardive, vu qu’il nous fallait encore prendre le BTS, le métro aérien de la capitale pendant une demi-heure. Pour les deux nuits qui nous restent, nous avons privatisé un dortoir dans une auberge qui a le seul intérêt d’être situé à côté du terminus (Phaya Thaï) de la ligne rapide vers l’aéroport international, en vue de notre départ matinal d’après-demain.
Dortoir privé.
Dortoir privé.

28 juillet 2017.
Nous n’avons qu’une seule pleine journée à Bangkok, alors elle sera bien remplie. Nous prenons le BTS, le métro aérien moderne, rapide et efficace, qui nous mène au Chao Praya, le fleuve qui traverse la capitale et duquel part un important réseau de ramifications, les klongs, qui quadrillent la ville et qui sont rendus mémorables par des scènes de courses-poursuites dans les films d’action à la James Bond.

Vient chez moi ...
Vient chez moi …

BTS.
BTS.

Chao Phraya.
Chao Phraya.

Chao Phraya.
Chao Phraya.

Chao Phraya.
Chao Phraya.

Pas de ça pour nous, nous longeons paisiblement quelques hôtels de luxe avant de sortir au débarcadère du quartier royal, noir et blanc de monde en ce jour d’anniversaire du roi. C’est infesté d’officiels et les limousines défilent. Du coup, une partie du site ne sera pas visitable. Nous nous rendons au Wat Phra Kaeo, le temple le plus important du pays, gardé par des yakshas impressionnants, ces affreux démons censés repousser les mauvais esprits (pourtant nous sommes bien là) et par la fashion police qui vérifie scrupuleusement la tenue vestimentaire des touristes. Le long est de rigueur. C’est dans ce temple qu’a été installé en 1784 le fameux Bouddha d’émeraude, qui paraît-il est en jade, la statue la plus célèbre du pays, étonnamment petite qui est parfois revêtue d’un costume. Bref, c’est un peu leur Manneken Pis à eux, les dorures en plus et toute croyance mise à part bien entendu. La galerie du Ramakien retient également toute notre attention, pas uniquement parce qu’elle est à l’ombre et bordée de puissants ventilateurs, mais surtout parce qu’elle constitue une formidable bande dessinée composée de 178 panneaux narrant, notamment, les combats livrés par le roi d’Ayutthaya contre le roi du Lanka qui avait enlevé son épouse, va-t-on savoir pour quoi faire.
Wat Phra Kaeo.
Wat Phra Kaeo.

Wat Phra Kaeo.
Wat Phra Kaeo.

Wat Phra Kaeo.
Wat Phra Kaeo.

Wat Phra Kaeo.
Wat Phra Kaeo.

Wat Phra Kaeo.
Wat Phra Kaeo.

Wat Phra Kaeo.
Wat Phra Kaeo.

Souriez, vous êtes filmés.
Souriez, vous êtes filmés.

Après ça, on passe au petit musée de la monnaie qui présente quelques collections de médailles et de pièces, ainsi que les lettres officielles de condoléances que les pays du monde entier ont envoyé suite au décès de Rama IX en octobre 2016, mais nous ne trouvons pas celle de la Belgique. Enfin, nous visitons le musée du tissus de je ne sais plus quoi, qui présente les robes et tenues parfois légères mais jamais affriolantes portées par la reine lors de ses visites officielles, à Bruxelles, à Namur et à Charleroi notamment. De là, nous prenons congés auprès du roi pour aller se ravitailler au resto du club des femmes des marins puis nous allons visiter l’autre incontournable local : le Wat Pho, siège d’une école de médecine et de massages traditionnels, oui les moines savent se soigner, et qui accueille surtout le Bouddha géant couché sur son lit de mort – comme quoi les massages traditionnels ont leurs limites – long de 46 mètres et haut de 15 m, entièrement recouvert de feuilles d’or, et dont les pieds, un peu plus grands que mon taille 48 fillette, sont incrustés de nacre, non pas pour représenter des verrues, mais bien les lakshanas qui distinguent Bouddha du commun des mortels, ce qui ne l’empêche pas d’être couché.
Wat Pho.
Wat Pho.

De là, on saute dans un tuk-tuk qui file à toutes berzingues jusqu’à la maison de Jim Thompson, un commercial américain aux relations troubles avec les services intelligents de son pays, que je préfère ne pas nommer ici et qui a disparu dans des circonstances troubles en 1967. Tous les guides font de cette demeure traditionnelle un incontournable, un peu trop d’ailleurs : accueil obséquieux, service de navette, tour guidé obligatoire et petite boutique (il y en a même une à l’aéroport, je le constaterai plus tard), il n’en faut pas plus pour que nous rebroussions chemin vers le Bangkok Art and Culture Center et ses expositions temporaires. Celle du moment, « Crossing the dateline », vise à se poser la question : « N’ai-je jamais traversé une fois quelque chose dans ma vie ». Attention, ça ne compte pas si on a juste traversé la rue.
BACC.
BACC.

Médusés.
Médusés.

BTS.
BTS.

MBK.
MBK.

Nous, on se contente de prendre la passerelle qui ouvre les portes MBK, un immense shopping horrible, temple du consumérisme et de l’image, où nous trouvons les t-shirts souvenirs à ramener à la famille. La nuit – one (last) night in Bangkok – sera courte car l’avion du retour décolle tôt demain, alors : les dents, pipi, au lit, dodo.

29 juillet 2017.
C’est tôt ce matin que l’implantation de votre hostel prend tout son intérêt : il n’y a que quelques minutes de marche pour être dans le train qui, traversant la ville qui s’éveille, nous dépose à l’aéroport trente minutes plus tard. Le vol se passe très bien, l’accueil des hôtesses de l’air est excellent et les kets sont gâtés.

Doha.
Doha.

Doha.
Doha.

Sur les rails.
Sur les rails.

Arrivant sur Doha, le contraste avec la Thaïlande est saisissant : de l’enfer vert, on est passé l’enfer jaune. Vue d’avion, la ville semble apparaître telle un mirage dans le désert. Seule la mer, façonnée par les promoteurs, apporte un peu de couleur. L’aéroport est flambant neuf et luxueux, les garçons peuvent se dégourdir les jambes en patientant pour le dernier vol de notre merveilleux voyage. Lundi, soit après demain, on reprend le service !

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