De Mae Salong à Bangkok (du 13.07.2017 au 21.07.2017 – 1.858 km – 3.049 km cumulés)

13 juillet 2017.
Une journée comme on les aime. On sait en se levant qu’on finira bien dans un autre lit, mais entre les deux, le programme n’est pas fixé. Malgré la petite pluie fine, le paysage est toujours aussi paisible devant notre hôtel, et la brume matinale ajoute au mystère, formant comme un nuage de lait dans notre petit café serré du matin qui nous pousse vers le firmament. Hou là j’ai un peu forcé la dose.

Mae Salong.
Mae Salong.

Mae Salong.
Mae Salong.

La route 1234 (… 5, 6) continue à sillonner à un rythme infernal, tant et si bien que le pauvre type bringuebalé à l’arrière du camion militaire qui m’ouvre la route y laissera son petit-déjeuner. Peu avant Mae Chang, nous retombons dans la plaine et les kilomètres peuvent à nouveau défiler jusqu’à Ban Sop Ruak, le village situé à l’épicentre du Triangle d’Or, point de rencontre de trois pays : la Thaïlande, la Birmanie et le Laos. En fait, les frontières sont matérialisées par la rivière Ruak qui se jette à cet endroit précis dans le fleuve Mekong. Nous, on voudrais juste faire un tour en bateau, mais apparemment, il y a une entente entre les prestataires et le seul tour qui nous est proposé – à prix d’or bien sûr – est d’aller au shopping market sur une île au Laos, ce dont on n’a absolument rien à cirer. On visitera le Laos une autre fois.
Golden kets.
Golden kets.

Mekong.
Mekong.

White is white.
White is white.

Dash.
Dash.

13.06 White Wat
Du coup, on repart et on décide de faire l’impasse sur Chiang Rai pour privilégier Phayao, une petite ville lacustre délaissée des voyages organisés vu qu’elle ne recense aucun « highlight » et c’est bien ça qui fait tout son intérêt. On y trouve des autochtones dans un environnement agréable, au bord d’un lac artificiel qui nous offrira plus qu’un beau coucher de soleil pendant que les kets font les fous dans le château gonflable sur la place principale, à côté d’entraînement de basket et de cours d’aérobic.
Play time.
Play time.

Loch Ness Phayao.
Loch Ness Phayao.

C'est l'apérobic.
C’est l’apérobic.

14 juillet 2017.
Notre premier petit tour en barque se passera donc à Phayao, sur son petit lac semi-artificiel, à la force des bras de Cham, notre capitaine. La navigation jusqu’à une petite île est courte et c’est tant mieux car le soleil cogne. Au centre de l’île de trouve un petit temple dont ne reste visible sur le sommet : le reste a été englouti sous les eaux du lac.

Il rame.
Il rame.

Au poste, hein dis !
Au poste, hein dis !

Puis, on va nourrir quelques poissons dans les bassins de pisciculture et on reprend la route, direction Phrae, autre petite ville hors des circuits touristiques classiques, mais mentionnée dans notre guide Lonely Planet. On y déniche un hôtel avec piscine, ça nous manquait, et on affronte la chaleur écrasante de l’après-midi pour aller visiter les belles maisons en teck, la Villa Vongburi notamment, dont les maîtres ont produit 88.830 kg de riz en 1927, prenez-en bonne note. Pour souper, on en a assez du riz et nouilles, alors ça sera steak frites pour tout le monde.
Vongburi.
Vongburi.

14.05 Phrae

15 juillet 2017.
On serait bien restés mais il y a encore beaucoup à visiter et de nombreux kilomètres à parcourir : près de 400 km pour aujourd’hui, si ça roule bien. Après un bon petit-déjeuner et encore un plouf dans la piscine, nous prenons la route vers le Sud, puis, passé le contournement de Phitsanukok, nous bifurquons vers l’Est par l’agréable Route Verte, la 12. Le ruban d’asphalte se déroule au travers de plusieurs parcs nationaux, tout en offrant de beaux points de vue et le passage de plusieurs cols de type vosgiens, la forêt tropicale en plus.

Route verte.
Route verte.

Route Verte.
Route Verte.

Be aware.
Be aware.

On a droit à deux fois deux bandes tout le trajet, sauf pour la partie montagneuse du Parc National de Nam Nao, où des panneaux signalent des traversées d’éléphants, mais mis à part un frontal évité de justesse avec un pick-up Toyota (Catherine précise qu’il était noir), nous n’avons pas été mis en danger. Nous nous arrêtons à Cum Phae pour la nuit dans un hôtel qui a le mérite d’avoir une grande piscine. Nous soupons dans un resto à l’ambiance Far-West : pas de riz donc au menu pour ce soir. Pas de karaoké ni de Max Bunny Club (le cabaret chaud du coin) car c’est l’effervescence dans l’hôtel qui affiche complet demain pour un énorme mariage.

16 juillet 2017.
A peine 230 kilomètres avant notre prochaine étape, une belle ligne droite interrompue par des sémaphores aux traversées de villages et agrémentée de bâtiments publics ornés du portrait du défunt roi, Rama IX dont le pays entier porte le deuil depuis octobre 2016. Nous arrivons à Phimai, petite ville qui s’est développée autour du Prasat Phimai, le palais édifié à partir du 11ième siècle et qui a servi de modèle au fameux temple d’Ankor Vat himself, ils étaient d’ailleurs tous deux reliés d’une route quasi rectiligne de 250 km passant également par autres temples et palais, comme celui de Phanom Rung, inscrit à notre programme également. Mais l’heure n’est pas à la visite, on se contente d’une petite balade dans la ville et profitons avec sagesse de son night market : nous ne passerons pas la nuit sur le pot.

Comme des images.
Comme des images.

Crêpes.
Crêpes.

17 juillet 2017.
Nous commençons la journée par la visite du Prasat Phimai, profitant de la fraîcheur relative du matin : déjà plus de 30°C (bon, ok, il était déjà 10h30). Les kets jouent avec plaisir à courir dans l’herbe grasse, escalader les hautes marches déglinguées et trouver de nouveaux Bouddhas.

Cool Raoul.
Cool Raoul.

Phimai.
Phimai.

#selfie#mdr#starsystem
#selfie#mdr#starsystem

Phimai.
Phimai.

Phimai.
Phimai.

Nous passons cet après-midi aux choses sérieuses : un massage thaïlandais. Les kets sont installés devant Toy Story et nous nous allongeons sur un matelas trop petit pour moi. Tout va bien jusqu’à ce que ma masseuse se retrouve à genoux sur mon dos. Oui, les deux genoux. Pendant ce temps-là, celle de Catherine est debout sur ses ischio-jambiers, en lui tenant fermement les pieds comme si elle était sur le char de Ben-Hur. Juste un mauvais moment à passer, avec celui de ma crampe que la dame a eu bien du mal à tirer, au pied droit. Quand c’est fini, on est détendu et tout ramolli. C’est dingue, hein.
Masseuse Thaïlandaise qui tire ma crampe.
Masseuse Thaïlandaise qui tire ma crampe.

Phimai.
Phimai.

18 juillet 2017.
Le problème des hôtels avec piscine, c’est qu’on se sent obligé d’aller en profiter encore un peu le matin avant de partir, des fois que le prochain hébergement en soit dépourvu. Du coup, nous ne sommes jamais très matinaux. Mais nous arrivons quand même à caser trois visites et trois heures de route dans la journée. Nous commençons par le Banian Tree, l’arbre le plus connu du pays qui s’étend sur 3.500 m2 et dont les premières ramifications se sont développées il y a près de 350 ans.

Banian.
Banian.

Après deux heures d’une bonne route longeant des rizières et des rizières, qui font de la Thaïlande le deuxième producteur mondial de riz, nous arrivons au Prasat Phanom Rung, la cité construite à mi-distance entre le Prasat Phimai visité la veille et Ankor Vat, sur une parfaite ligne droite de 250 km ! Ici, donc le Phanom Rung est le volcan éteint qui accueille le temple, dont une grande partie des pierres est issue de roches volcaniques. Les détails sculptés sont réalisés dans des pierres de sable et dans des briques cuites. Nous optons pour l’entrée principale (Gate 1) qui permet de gravir les marches et de parcourir la longue allée menant au temple principal, avec la meilleure vue sur celui-ci. Les kets sont impressionnés par les bas-reliefs et jouent avec quelques fleurs et feuilles de bambous.
Phanom Rung.
Phanom Rung.

18.03 Phanom Rung
Phanom Rung.
Phanom Rung.

Ayant pris le ticket combiné, nous terminons la journée par le site de Muang Tam, situé à côté du bassin artificiel créé à l’époque de la construction des sites. Arrivant à la nuit tombante, certes nous devons sortir le repellent anti-moustique, mais nous avons surtout droit à une visite pour nous tous seuls avec juste un autre groupe de quatre jeunes qui passent leur temps à poser pour des photos. Même Valentin se fait tirer le portrait. Ne raffolant pas des photos, il leur tendra la main en lançant un « Twenty bath » assez drôle.
Muang Tam.
Muang Tam.

Muang Tam.
Muang Tam.

Muang Tam.
Muang Tam.

Muang Tam.
Muang Tam.

19 juillet 2017.
Il n’y avait ni piscine, ni chambre familiale dans cet hôtel calme et propret, de sorte que j’ai dormi avec Valentin qui a tiré la couverture sur lui et m’a donné des coups de pieds toute la nuit. Il est adorable. Nous quittons tôt l’hôtel car il n’y a pas de breakfast disponible, on le prendra dans un des nombreux 7-Eleven qui bordent les routes. Ayant trouvé la bonne info sur un blog de voyageurs, nous nous lançons dans une excursion qui ne figure pas dans nos guides et qui ne constitue qu’un petit détour sur notre parcours. De toute façon, tout voyage n’est qu’un détour vu qu’on finit toujours par revenir d’où on est parti (à la maison). Arrivés sur la place du petit village de Lalu, nous y trouvons comme prévu les charrettes tirées par des motoculteurs bruyants et polluants à souhait. Pas besoin de parler thaï pour se faire comprendre : le chauffeur sait pourquoi on est là et nous aussi. Nous embarquons dans la carriole et la machine s’élance. Très vite, l’utilisation de l’engin se justifie : le chemin est impraticable, les kets sont trop contents. Nous arrivons ainsi dans le mini Grand Canyon de Thaïlande, formé par l’érosion due aux fortes pluies qui savent s’abattre dans la région et à l’effondrement de pans de terre.

Lalu.
Lalu.

Crévindiou.
Crévindiou.

#VWONTHEWAY
#VWONTHEWAY

C’est assez joli, surtout avec le vert tendre des rizières qui tranche avec leurs couleurs chaudes des terres érodées. Après cette petite halte agréable, nous repartons en direction du Parc National Khao Yai, au sujet duquel les guides touristiques sont dithyrambiques, mais nous ne sommes pas très chaud pour y aller car on sait ce qui nous y attend : de la chaleur moite, des sangsues, des grosses araignées et des sentiers boueux et glissants. Nous arrivons à la porte Sud du parc à 16h30, avec l’intention de le traverser jusqu’à la porte Nord où se concentrent les hôtels et resorts et donc de le visiter à notre aise demain. C’est manifestement compliqué pour les militaires qui gardent le parc et ça ne semble pas cadrer avec la politique commerciale du site. Du coup, on trouve un hôtel et un resto corrects à quelques kilomètres hors du parc, on verra demain.

20 juillet 2017.
Il a plu une bonne partie de la nuit, c’est super pour les cascades mais pas top pour les randos. On change nos plans et on se dirige vers Lopburi qui offre trois sites d’intérêt. Le premier, le Wat Phra Phutthabat, est en travaux. Dommage car d’après les photographies du livre que les kets ont reçu d’un moine, ça avait l’air pas mal. Il s’agit d’un site de pèlerinage (« Un peu leur Lourdes » m’a soufflé mon épouse qui est pourtant bien repartie avec moi) très important car c’est ici qu’on aurait trouvé une des premières empreintes de pied de Bouddha, formant une cuvette remplie d’eau aux vertus miraculeuses : des sous (pièces et billets) tombent dedans en permanence durant les heures d’ouverture du temple.

Travaux finis.
Travaux finis.

Jeunesse dorée.
Jeunesse dorée.

Zou.
Zou.

En bon inspecteur des travaux finis, j’ai tout de même bravé l’interdit en pénétrant dans le chantier pour me faire montrer la fameuse empreinte, avec mon ticket d’entrée en main comme laisser-passer. Le deuxième, le Prang Sam Yot, est surtout célèbre et visité pour les singes qui en squattent le site. Nous nous contenterons d’en faire le tour en voiture, ces petits macaques étant réputés sans gêne et parfois agressifs.
Macaques.
Macaques.

Le troisième, le Phra Narai Ratcha Niwet, n’est autre que le palais construit par le roi Phra Narai (je pense qu’en réalité, le roi l’a fait construire) dès 1665. Il y aurait même des architectes Français qui auraient participé au projet (bonjour les réunions de chantier) et décrété qu’il s’agissait là du Versailles de l’Asie. Pragmatique comme toujours, mon épouse conclura que Versailles a bien mieux résisté aux affres du temps.
Phra Narai Ratcha Niwet.
Phra Narai Ratcha Niwet.

Phra Narai Ratcha Niwet.
Phra Narai Ratcha Niwet.

Phra Narai Ratcha Niwet.
Phra Narai Ratcha Niwet.

Faute d’hôtel valable dans les environs, on fait route vers Bangkok et on profite déjà un peu de ses embouteillages interminables, un peu comme à Bruxelles mais en plus anarchiques. On y trouve un hôtel correct à proximité d’une activité surprise pour les kets et rien que pour les kets, qu’on a improvisée comme programme pour demain.

21 juillet 2017.
On voulait du Bouddha, des ruines, des temples, des rizières, des palais et des paysages, on a été servi. En ce jour de fête nationale, on a voulu un peu d’action. Alors, on a pris la direction de Dream World, le plus grand parc d’attractions de la capitale Thaïlandaise.

Dream World.
Dream World.

J'ai tamponné mon épouse.
J’ai tamponné mon épouse.

Titanic.
Titanic.

Ariane.
Ariane.

Radja River.
Radja River.

On va s'envoyer en l'air.
On va s’envoyer en l’air.

Bougeons mieux.
Bougeons mieux.

L
L

Montagne russe.
Montagne russe.

Renversant.
Renversant.

Allez, descend de là !
Allez, descend de là !

On a pris le pass « All rides unlimited », et on s’est envoyé en l’air à en avoir la nausée. On a payé, les kets y ont droit, même la maison hantée et la montagne russe dans le noir y sont passées. Et aussi la maison rose bonbon où Valentin ne voulait pas aller parce que : « Ça c’est pour les filles ». On a même fait les autos-tamponneuses et j’avoue avoir saisi l’occasion, pour tamponner ma légitime, faut pas louper une occasion.
Bref, on s’est bien éclaté, surtout qu’à part des groupes scolaires, il n’y avait pas grand-monde, de sorte qu’on a bien enchaîné les activités. Le Roi, la loi, la liberté.

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