Depuis la fin de notre « grand voyage » (deux ans en Amérique), nous nourrissions le projet de repartir un jour. Mais, nous n’étions sûrs de rien. Allait-on retrouver l’envie, l’énergie et les ressources pour une nouvelle aventure ?
L’envie, est bien là, toujours là. Nourrie par notre petite escapade de quatre semaines en Thaïlande, par le parcours couronné de succès des « Dudu-express » et par les fils d’actualités des autres voyageurs.
L’énergie ? Comment ne pas en avoir, si c’est pour la consacrer à un autre périple ? Elle est bien là aussi, et grandi même plus vite que la préparation avance.
Quant aux ressources, tout est question de choix, d’organisation et de planification. Certains diront que c’est de la chance, je leur répondrai que je roule avec la même Peugeot 107 depuis plus de dix ans.
Alors ce projet, quel est-il ?
Pour faire simple, il s’agit de parcourir quelques pays des Routes de la Soie avec un camping-car classique, sur une période de six mois, de mars à août 2018.
Nous voulons être de retour pour la rentrée scolaire de nos kets, mais nous voulons éviter les difficultés liées aux conditions hivernales, ce qui limite la durée à 6 mois. C’est court, mais c’est cohérent par rapport aux durées de permis de séjour (visas) des pays à traverser et aux conditions climatiques à attendre.
Nous commencerons donc par traverser l’Europe rapidos début mars, de sorte que le voyage débutera pour de bon en Turquie où nous devrons sans doute sortir les chaînes à neige. D’ici au mois d’avril, les vives tensions qui animent l’Iran en ce début 2018 seront retombées et nous pourrons le traverser en toute quiétude. Limité par un visa de transit de cinq jours, nous ne verrons pas grand-chose du Turkménistan, mais nous nous rattraperons en Ouzbékistan, au Kirghizstan et peut-être même au Tadjikistan. Nous serons alors au point le plus éloigné de notre voyage et il nous faudra songer à revenir, en traversant les steppes désertiques du Kazakhstan puis les routes monotones de la Russie, avant de souffler un dernier coup au pays Baltes et de reprendre le cours « normal » de nos activités (école, travail, maison).
Pour le reste, si le désir de repousser notre horizon est un élément essentiel de ce projet, le plaisir de partager ces moments en famille ne l’est pas moins. Et comme toujours : vivons nos rêves au lieu rêver notre vie.